Théâtre Les salons, Genève
Du 1er au 3 novembre 2024
Vendredi 1er novembre 2024 | 20h
Accademia degli Stravaganti – Anne Marie Dragosits
Io amo, io ardo, io moro – music by Giovanni Girolamo Kapsperger
18h30 | Conférence d’avant-concert
En savoir plus
Ulrike Hofbauer Soprano
Niels Pfeffer Théorbe
Anne Marie Dragosits Clavecin
Oeuvres vocales et instrumentales Giovanni Girolamo Kapsperger et Girolamo Frescobaldi.
Giovanni Girolamo Kapsperger (1759-1651) a vécu à Venise, Augsbourg, Naples et Rome. Il s’est lié d’amitié avec des poètes, des intellectuels et des mécènes : au sommet de sa carrière, ses compositions radicalement modernes constituaient une partie importante du programme culturel monumental du pape Urbano VIII Barberini et de sa famille. Le programme de ce concert montre la polyvalence de Kapsperger dans les styles et les genres, vocaux et instrumentaux, en présentant ses villanelles semblables à des chansons et ses monodies hautement virtuoses et ornementées – célébrant l’amor profano aussi bien que l’amor sacro, comme cela était courant à Rome au XVIIe siècle. Les toccatas instrumentales, les danses et les variations, souvent jouées par le théorbe et le clavecin s’accompagnant l’un l’autre, évoquent une soirée de 1613, lorsque Kapsperger et Frescobaldi ont donné un concert en duo pour un prince-évêque allemand à Rome.
Le concert sera précédé, à 18h30, d’une conférence sur la vie et l’oeuvre de Giovanni Girolamo Kapsperger donnée par Anne-Marie Dragosits. Elle nous transmettra de nombreuses informations biographiques inédites, résultats de ses dernières recherches, en avant-première de la version anglaise de sa monographie du compositeur (en allemand, LIM 2022), qui paraîtra en 2025.
Samedi 2 novembre 2024 | 14h-17h
Masterclass de Nigel North
Entrée libre
En savoir plus
4 étudiant.exs seront sélectionné.exs pour participer à cette masterclass.
Luthiste britannique à la renommée internationale, Nigel North est professeur de luth à l’Early Music Institute de l’Université de l’Indiana à Bloomington depuis 1999. Il a également occupé des fonctions à la Guildhall School of Music and Drama de Londres (1976-1996), à la Hochschule der Künste de Berlin (1993-1999) et au Conservatoire royal de La Haye (2006-2009).
Inspiré dès l’âge de sept ans par The Shadows, un groupe pop instrumental du début des années 1960, Nigel North a étudié le violon et la guitare classique et trouvé sa voie dans le luth à 15 ans. Essentiellement autodidacte de cet instrument, il en joue et l’enseigne depuis près de 50 ans.
En 2002, Julian Bream relate : « Je me souviens d’un récital remarquable, que j’aurais aimé avoir la capacité de donner : c’était un des récitals Bach de Nigel North, et j’ai été renversé par sa maîtrise et sa musicalité. Une véritable expérience musicale, qui n’est pas toujours au rendez-vous avec les guitaristes et
les luthistes et qui est plutôt rare, en général. »
Nigel North a notamment enregistré le coffret de quatre CD Bach on the Lute (Linn Records), quatre disques consacrés à la musique pour luth de John Dowland (Naxos), et amorcé une nouvelle série d’enregistrements de la musique de Sylvius Weiss (BGS) et de Francesco da Milano (BGS).
Samedi 2 novembre | 20h
Pablo Zapico & Daniel Zapico
The Filippo dalla Casa Collection
En savoir plus
Pablo Zapico archiluth
Daniel Zapico théorbe
Filippo Dalla Casa [1737 – après 1811] était un peintre professionnel et un joueur d’archiluth amateur. En 1811, probablement à l’âge de 74 ans, il a fait don de sa collection de Suonate di Celebri Auttori per l’Arcileuto Francese, de son propre instrument et d’un autoportrait daté de 1759 au Liceo Filarmonico, aujourd’hui le Conservatorio Statale di Musica ‘G. B. Martini’ à Bologne.
À l’exception de la Sinfonia, toutes les pièces de ce programme proviennent de son manuscrit en deux volumes, daté de 1759 et 1760 à Bologne. Parmi les quelques auteurs connus ou crédités, on trouve des noms de luthistes et surtout de clavecinistes de l’époque sur lesquels il est très difficile de trouver des informations dans les recueils de musique, mais qui devaient être des musiciens renommés.
Dimanche 3 novembre 2024 | 11h
La rêveuse
Le concert des oiseaux
En savoir plus
Ce programme évoque, à travers la fascination des hommes pour les oiseaux, une certaine vision de la musique aux XVIIe et XVIIIe siècle, entre science, nature et culture.
Le chant des oiseaux a toujours inspiré les compositeurs depuis la nuit des temps. Les premiers instruments fabriqués par les hommes sont justement des flûtes et des appeaux. Mais le chant des oiseaux est–il imitable et sommes-nous capables de rivaliser avec les oiseaux ?
Florence Bolton, viole de gambe
Benjamin Perrot, théorbe
Kôske Nozaki, flûtes à bec et flageolets d’oiseaux
Musique de J. Van Eyck (v.1590-1627), H. Purcell (1659-1695), F. Couperin (1668-1733), C. Saint-Saëns (1835-1921), M. Ravel (1875-1937), V. Bouchot (né en 1966)
Dimanche 3 novembre 2024 | 14h
Fantasia : Conférence-Atelier
Bor Zuljan, Jean-Yves Haymoz, Mónica Pustilnik
Projet de recherche de la HEM de Genève, avec le Label Ricercar et l’ACMA
En savoir plus
Le projet de recherche « Fantaisie » a commencé à la HEM de Genève en 2017 et a vite suscité beaucoup d’intérêt dans le monde de la musique ancienne, et du luth en particulier. Centré autour de la fantaisie à la renaissance, il a eu pour but de redécouvrir les techniques d’improvisation contrapuntique oubliées, dans le but de les utiliser en concert et dans l’enseignement. Ce projet a également donné lieu à la construction de copies d’instruments historiques, touchant des mondes sonores très différents de ceux qui nous connaissons.
En lien avec ce projet, Bor Zuljan et Mónica Pustilnik ont prévu d’enregistrer un album, qui sera publié en forme de livre-disque par le label mythique
Ricercar (Outhere Music) et co-produit par l’ACMA.
A l’occasion de la sortie de ce livre-disque, l’ACMA organise une présentation de ce travail de recherche et de ses résultats, en forme de conférence-atelier.
Dimanche 3 novembre 2024 | 17h
Nigel North
Récital – Douce mémoire : Lieder, Chansons, Madrigaux, Danses et motifs 1500 – 1600
En savoir plus
« Dans notre culture musicale actuelle, il existe de nombreuses chansons que presque tout le monde connaît et peut chanter, quels que soient ses goûts musicaux, qu’il s’agisse de musique classique, de jazz ou de rock. L’emblématique, de mon point de vue, est la chanson « Yesterday » de Paul McCartney/Beatles. Je me fais un devoir de demander aux nouveaux étudiants des classes supérieures s’ils la connaissent. Même si je suis la seule personne présente à avoir entendu les Beatles en concert, à l’époque de leur splendeur, tout le monde connaît « Yesterday » et est capable de la chanter et de l’harmoniser sur-le-champ.
Si nous revenons 400 ou 500 ans en arrière, nous trouvons une vaste collection de « chansonnettes » qui étaient connues à de nombreux niveaux de la société et qui étaient les véritables « tubes » de l’époque. Bienvenue au récital d’aujourd’hui ! Si nous prenons le monde du jazz moderne comme autre parallèle, nous nous trouvons dans l’équivalent du XVIe siècle du livre des standards du jazz, autrefois appelé le Fake Book, aujourd’hui connu sous le nom de Real Book. »
Le luthiste britannique internationalement reconnu Nigel North nous offre un récital qui nous fait goûter ces « tubes » de la Renaissance, madrigaux italiens d’Arcadelt, de Rore et d’Orlando di Lasso et chanson franco-flamande.
Du 3 au 5 mai 2024
Vendredi 3 mai 2024 | 20h
La Compagnia del Madrigale – Eduardo Eguez
O Felici Occhi miei
En savoir plus
Rossana Bertini soprano
Giuseppe Maletto tenore
Massimo Lombardi tenore
Matteo Bellotto basse
Eduardo Egüez luth et direction
Oeuvres de Francesco da Milano, Jacques Arcadelt, Alberto da Rippa, Vincenzo Ruffo, Giovanni Paolo Paladino, Pietro Paolo Borrono et Rogier Pathie.
Samedi 4 mai 2024 | 10h30 – 12h30 et 13h30 – 15h30
Masterclass de Claire Antonini
Luth Baroque français – Entrée libre
En savoir plus
Luthiste, diplômée du Conservatoire Supérieur de Musique de Lyon, Claire Antonini est considérée comme l’une des spécialistes de la Musique Française pour luth du XVII° siècle, musique à laquelle elle a consacré quatre enregistrements : «Les luthistes français au XVII° siècle » édité par la Société Française de luth, « Manuscrit Vaudry de Saizenay » édité par AS production et salué par la critique (Choc de Classica et 5 diapasons), « Les accords nouveaux, Pierre Ballard 1638 » et « Les accords nouveaux, Pierre Ballard 1631. » En tant que soliste, elle se produit régulièrement en France et à l’étranger. Elle mène également une carrière de continuiste, accompagnant les plus grands chanteurs et instrumentistes tels que Philippe Jaroussky au sein de l’ensemble Artaserse, mais aussi Monique Zanetti, Isabelle Poulenard, Cyril Auvitis, Anthéa Pichanick, Claire Le Filiâtre, Marianne Muller… Elle joue régulièrement avec différents orchestres baroques : « Le Concert d’Astrée », « Les Arts Florissants», « Le Concert Spirituel », « La Grande Ecurie et la Chambre du Roy ».
Elle a, par ailleurs, étudié la musique traditionnelle persane auprès du grand maitre Dariush Talaï, et se produit régulièrement au sein d’ensemble de musique persane. Ces compétences en musique ancienne et en musique traditionnelle orientale l’ont amené à naviguer vers d’autres univers musicaux entre autre avec Renaud Garcia-Fons, avec qui elle joue régulièrement et a enregistré un album en duo « Farangi ». Elle a obtenu le Diplôme d’Etat de Professeur de Musique Traditionnelle et le Certificat d’Aptitude aux fonctions de Professeur de Musique Ancienne, et mène depuis de nombreuses années des activités pédagogiques dans différents Conservatoires.
Samedi 4 mai 2024 | 16h
Nouvelle génération
Récitals d’étudiant·e·s en fin d’étude – Entrée libre
En savoir plus
Pour la troisième année consécutive, l’ACMA invite les étudiant.e.s de la Haute Ecole de Musique de Genève, de la Schola Cantorum de Bâle, des Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique de Paris et Lyon. Trois étudiants en fin d’études de bachelor ou de master sont sélectionnés sur dossier artistique afin de présenter durant 40 minutes, une partie de leur programme de récital de fin d’étude. Programme à venir
Samedi 4 mai 2024 | 20h
Thomas Dunford et Keyvan Chemirani
Rencontre entre le luth et les percussions orientales
En savoir plus
Thomas Dunford Archiluth
Keyvan Chemirani Percussions
Les percussions orientales de Keyvan Chemirani rencontrent l’archiluth de Thomas Dunford dans un programme aux sonorités inhabituelles.
Oeuvres de John Dowland, Marin Marais et Johann Sebastian Bach
Dimanche 5 mai 2024 | 11h
Les Ramages
Parlez-moy donc ! …Musique et littérature dans les salons
En savoir plus
Ensemble Les Ramages
Véronique Jamain traverso
François Stride théorbe, guitare baroque
Constance Larrieu récitante
Les Ruelles, puis les Salons, tenus par l’aristocratie française des XVIIè et XVIIIè siècles, abritent des divertissements sans cesse renouvelés : conversations littéraires, critiques ou politiques, lectures, contes, chansons, fables ou portraits, musique instrumentale…
Cette importante vie mondaine s’étend aussi à la bourgeoisie, qui a alors un accès plus facile à la culture, notamment grâce à l’impression d’ouvrages divers. Concernant la musique, de nombreuses méthodes destinées aux amateurs voient le jour ; les recueils d’airs chantés ou arrangés, les transcriptions d’opéras connus du public font recette. Le goût des Français pour les spectacles, à commencer par le roi Louis XIV lui-même, suscite de fructueuses collaborations entre écrivains, compositeurs et musiciens. Les rivalités ne sont pas absentes de ce paysage artistique, donnant parfois lieu à de violentes controverses.
Il est aussi question d’amitiés dans ce programme, cheminant à travers le « labyrinthe de la vie », comme dans celui que Nicolas Fouquet, proche de La Fontaine, avait imaginé pour son château de Vaux-le- Vicomte.
Œuvres de J.- B. Lully, J. de La Fontaine, R. de Visée, J. de La Bruyère, M. de la Barre, Molière, J. Hotteterre, A. Lainez, J. Dornel
Dimanche 5 mai 2024 | 16h00
Yuli Bayeul
Le trésor d’Orphée – Avant-concert Jeune talent
En savoir plus
Yuli Bayeul commence a 5 ans ses études de luth auprès de Claire Antonini a Chelles, et rentre à 8 ans au CRR de Paris auprès de Charles Édouard Fantin. Il pu se produire à la Chapelle de Versailles, l’Opéra de Versailles, le Phénix de Valenciennes entre autres. En parallèle, il suit tout les ans le stage Marchesato Opéra festival a Salluzzo pour travailler avec Eduardo Eguez. En 2021, il obtient son diplôme d’étude musicale a l’unaminité avec les félicitations du jury au CRR. Il est actuellement en deuxième année au CNSM de Paris dans la classe de Monica Pustilnik.
Il nous propose ici une sélection de pièce du Trésor d’Orphée, d’Anthoine Francisque. En France, les guerres de religion de la fin du XVIe siècle ont fait payer un lourd tribut à la musique de luth ; à notre connaissance, aucune publication n’a été faite au cours de ce siècle après 1571, année du dernier recueil connu d’Adrian Le Roy. Les publications pour le luth ne reprendront qu’en 1600, avec le Trésor d’Orphée d’Anthoine Francisque, publié à Paris. Il n’existe apparemment qu’un seul exemplaire de l’ouvrage, conservé à la Bibliothèque nationale de Paris. Imprimé avec grand soin par l’éditeur Ballard (anciennement Le Roy & Ballard), avec les mêmes caractères que ceux utilisés trente ans plus tôt pour le livre des Airs de cour d’Adrian Le Roy (1571), le recueil contient 71 pièces : deux adaptations de polyphonies vocales, sept compositions libres (fantaisies, préludes) et 62 danses.
Dimanche 5 mai 2024 | 17h00
Claire Antonini
Le luth et le rossignol
En savoir plus
Au XVII° siècle, les luthistes français sont très appréciés en Europe. Le plus célèbre d’entre eux : Ennemond Gaultier dit « Vieux Gaultier » (dont on trouve de nombreuses pièces dans des manuscrits anglais ou allemands) sera reçu à la cour d’Angleterre. Il connaîtra un tel succès, que le Duc de Buckingham essaiera de l’attacher à son service en lui offrant une somme considérable.
En raison de cet engouement pour le luth français, il n’est pas étonnant de trouver, parmi la littérature musicale anglaise, des sources importantes concernant celui-ci. C’est le cas du traité de Mary Burwell qui suivant les indications de son maître de luth nous donne de précieuses informations sur le jeu du luth, la composition, l’interprétation, la transmission, la société des luthistes en France… Ce traité, parfois emprunt d’une certaine naïveté, constitue un précieux témoignage sur les façons de penser, l’esthétique et la sensibilité des milieux musicaux de l’époque.
Ce programme est construit en partie autour des œuvres des luthistes français Ennemond et Denis Gaultier. Les textes qui seront lus sont tous extraits du traité de luth de Mary Burwell. Sous l’éclairage des conseils avisés prodigués par ce traité, ce concert lecture nous propose un voyage dans le temps au sein de la musique pour luth, de sa poésie et de son raffinement.